Andrew Thomas Huang
Flesh Nest
à propos
L’artiste cinéaste Andrew Thomas Huang vit et travaille à Los Angeles. Il a étudié les beaux-arts et l’animation à l’Université de Californie du Sud où il a été diplômé en 2007. Ses oeuvres vidéo et filmographiques ont été exposées dans des institutions prestigieuses telles que le Museum of Modern Art (MoMA) et le MoMA PS1 de New York, le Barbican Centre de Londres, la Postmasters Gallery de New York, et le Musée d’art contemporain de Los Angeles. En tant que cinéaste expérimental travaillant l'art de la vidéo, Andrew a développé une solide réputation pour ses collaborations, il a notamment travaillé à de nombreuses reprises avec l’artiste islandaise Björk et d’autres personnalités telles que Kelela, Perfume Genius, Sigur Ros, Thom Yorke, le réalisateur britannique Joe Wright, les créateurs de mode Iris van Herpen, Gareth Pugh et threeASFOUR.
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Flesh Nest est une série de vidéos de science-fiction en neuf parties, qui illustre un purgatoire numérique post-apocalyptique imaginé par Andrew. À l’origine conçue comme étant neuf projections en boucle destinées à l’exposition en galerie, Flesh Nest fait ses débuts sur Nowness à titre de court-métrage condensé, chacun mettant en scène des passages de terrains vagues cybernétiques multidimensionnels habités par des avatars zombies, cyborgs géants, objets nuls, et matrices mélangeant détritus numériques et paysages virtuels. Ce monde ressemblant à l’Inferno s’inspire en partie des panoramas apocalyptiques des peintures de Bosch et Bruegel, et en partie du livre Networks of New York par l’artiste et l’écrivaine Ingrid Burrington, qui documente le palimpseste fragmenté de l’infrastructure d’internet incorporée à travers les environnements physiques urbains qui nous entourent.
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Créé par l’entremise du système de capture de mouvement Perception Neuron, Flesh Nest met en scène des costumes d’Ashley Eva Brock et la chorégraphie de Nina McNeely, cette dernière ayant plus tard travaillé avec Andrew pour créer une librairie virtuelle de comportements et de mouvements inspirés par les activités humaines primitives, lesquelles se développent et se prolifèrent elles-mêmes à travers les lignes de fibre d'internet. Flesh Nest offre une réalité parallèle à la nôtre, dans laquelle tels comportements sont projetés sur des humanoïdes androgynes qui se rencontrent et interagissent sans raison, et se superposent à travers des paysages désolants, remplis de câbles éparpillés et de déchets propagés, opérant plutôt comme des terrains ossuaires : des espaces liminaux d’une existence mi-mortelle, mi-numérique. Au lieu de présenter un monde numérique faisant état de la stérilité corporative des salles de serveurs, Flesh Nest tente de représenter notre réalité numérique telle qu’elle l’est: une collision mélangée et désordonnée des comportements humains projetés et propagés par le biais de lignes de câble serpentées à travers une planète en décomposition et irréversiblement modifiée.